Veilleurs - Concorde

Deux prophéties pour la France

Veilleurs

Avant que viennent les vacances et que je reste un long moment au vert, j’étais tombé sur deux textes étonnants dans un petit livre de “prophéties” offert par ma chère belle-mère. J’en avais un peu parlé sur Twitter et certains d’entre vous semblaient intéressés : je les publie donc ici. Bien sûr, ces prophéties ne sont pas « autorisées ». Mais, dans un style tout prophétique, elles nous parlent d’un mouvement sans chef, qui agit avec solennité. Ces jeunes marchent à travers le pays, ils se rassemblent en silence sur les places… Bref, vous allez voir, c’est très étonnant, même la Concorde est évoquée ! Toute coïncidence avec des personnes réelles serait purement fortuite, surtout au lendemain de la grande marche des Veilleurs et de leur magnifique veillée, samedi, à Paris !

1. Prophétie « Les jeunes atteignent l’Europe »

« De nombreux personnes ont prié pour les champs de bataille français, ceci est tout à fait juste. Le Seigneur n’oublie jamais les lieux où le sang a été répandu. Je voyais les cimetières du Nord de la France, si bien entretenus. Chaque croix blanche portait des coquelicots. Mais lorsque j’ai regardé à nouveau, on aurait dit qu’il y avait une armée en marche. On aurait dit que c’était une armée de jeunes en route, des jeunes gens et des jeunes filles. Ils prenaient leur tâche très au sérieux, mais en même temps ils étaient remplis d’une grande joie. Ils traversaient la mer jusqu’en France où ils se rejoignaient pour former cette armée. Ils marchaient dans les cimetières et retiraient les croix. Au début, cela semblait plutôt choquant, mais chaque jeune personne prenait une croix blanche et la posait sur son épaule, avant de marcher à travers l’Europe.

Je n’ai pas vu un responsable qui en avait la charge, ni aucun ordre donné. On ne parlait même pas et pourtant chacun savait ce qu’il faisait et pourquoi il le faisait. Ils semble qu’il y avait une valeur rédemptrice dans cet acte. Ces vies perdues dans le passé allaient être honorées d’une manière qu’aucun homme ne pourrait faire. Ces vies allaient continuer à avoir de la valeur dans le futur pour de nouvelles batailles.

Il y avait un sens merveilleux : le Seigneur rachetait le temps et l’apparence de gaspillage de vies par le passé. Dans cette scène tout à fait remarquable, il y avait de la joie et de la solennité. Je n’ai pas pu voir jusqu’où les jeunes allaient. Il y avait plusieurs destinations en Europe et je savais qu’ils iraient dans ces lieux et qu’ils feraient plus que ceux qui avaient donné leurs vies dans les deux guerres mondiales. La tâche serait plus qu’achevée. »

Anne G. (Etats-Unis, mai 2000)

> Une interprétation : ces croix, est-ce toutes celles, grandes ou petites, que nous portons au quotidien ? Sont-elles aussi les humiliations d’un pouvoir autiste et autoritaire ? Sont-elles encore les petits sacrifices que nous offrons à Dieu patiemment, dans le secret de nos cœurs ? Que pouvons-nous d’ailleurs offrir au Christ, si ce n’est notre choix de nous mettre en route, à notre tour et à sa suite, au chevet de notre pays malade de lui-même ? Offrons-lui notre humble prière et notre existence toute entière, mettons-le définitivement premier dans nos vies.

> Une autre signification : c’est une invitation à prier nos frères défunts de venir en aide à la France, car leur intercession est très puissante. Ici cette prophétie rejoint celle – authentique – de Marthe Robin selon laquelle la France se relèverait en criant vers Marie. En effet, nous pouvons prier la “spécialiste” des âmes du purgatoire – j’ai nommé Notre Dame de Montligeon – pour lui demander dans cette prière officielle de leur obtenir « la joie qui surpasse tout désir » et de faire de nous, pauvres pèlerins de la terre, « des apôtres de l’Espérance semblables aux veilleurs de l’aube ».

Veilleurs - Concorde

2. Prophétie « Des milliers de gens de beaucoup de nations prient pour la France »

« Dans mon sommeil, la nuit du 2 février, j’ai eu une vision inimaginable. Je me tenais dans les jardins du Louvre, à côté du Petit Arc juste après la Pyramide. De là, j’ai regardé en bas sur les jardins, à travers la place de la Concorde et l’obélisque, jusqu’au rond-point des Champs-Elysées et l’arc de triomphe. C’était un beau jour très clair.

Ce que j’ai vu était étonnant : des centaines de milliers de d’hommes et de femmes se tenant, chacun épaule à épaule. Il n’y avait aucun espace entre eux. Ils couvraient tout le terrain imaginable depuis le quai de la Seine. Ils venaient de toutes les nations, hommes, femmes et enfants, me faisant face. Ils se tenaient debout et ne bougeaient pas, comme si leurs pieds étaient plantés là où ils se tenaient. Leurs visages brillaient et ils ne se tournaient pas vers la gauche ni vers la droite.

J’ai demandé au Seigneur : « Protestent-ils ? » comme ils le font souvent ! « Sont-ils ici pour écouter l’Evangile ? ». Sa réponse m’a étonné : « Non, ils sont ici de chaque pays, pour se tenir dans la prière pour cette nation. »

Ce n’était pas les habitants de Paris que j’ai vu. C’était les intercesseurs. Il a amassé ses guerriers pour se tenir ici et prier. »

Mary A. (février 2001)

> Une interprétation : Le Seigneur avait bien prévu les Veilleurs. Ces veillées méditatives ont certainement une grâce d’intercession. Du reste, bien au delà des rassemblements physiques, nous pouvons aussi proposer au monde entier de prier pour nous, avec nous. Alors les croyants de tous les pays se tiendront à nos côtés pour veiller sur la petite flamme de l’Espérance. Et rien ne sera plus comme avant.

Bonne rentrée à tous !

 

Une Grande Armée est née

 

Et vous, où étiez-vous ? La question ne cesse de revenir, entre grognards. Chacun souhaite redire, comme après Austerlitz : « j’y étais ». Car nous le raconterons un jour à nos petits-enfants : le 24 mars 2013, à Paris, est née une Grande Armée pacifique !

Pour ma part, j’étais au niveau du podium. J’y ai vu beaucoup de choses : l’avenue de la Grande Armée pleine à craquer dès 15 heures, obligeant le collectif à délester sur l’avenue Foch et les avenues adjacentes. J’ai vu aussi la place de l’Etoile se remplir tranquillement sous les yeux des CRS avant qu’un piège ne se referme. J’ai vu encore le bras armé du gouvernement provoquer ceux qui déployaient une bannière du « Printemps français » (pourtant non-autorisée par la Manif pour tous), celle-ci finissant par être rangée miraculeusement, à coups d’eau bénite…

Au sujet des débordements

Constatons-le d’abord : la Manif pour tous n’a rien à voir avec les événements des Champs-Elysées, elle était responsable d’un autre secteur. Dès que l’interdiction de manifester sur la plus belle avenue du monde était tombée, la Manif n’a plus laissé passer un seul appel à aller sur les Champs-Elysées, contrairement à ce qu’a affirmé lundi le ministre de l’Intérieur Manuel Valls au micro de RTL (« depuis plusieurs jours, malgré les interdictions, les organisateurs ont appelé à manifester sur les Champs-Elysées »). Du reste, c’est lui qui a contredit le Préfet de Police, lequel avait dit aux organisateurs qu’il est d’accord pour ouverte la place de l’Etoile.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le pouvoir a cherché l’affrontement

Dimanche, place de l’Etoile, la police a  d’abord laissé passer des manifestants. Puis, suite à des ordres venus d’en haut – Manuel Valls venait d’apprendre via Itélé que la place était finalement envahie ! – les CRS ont fermé la nasse et ont gazé tous ceux qui étaient là, enfants compris. Un petit groupe de personnes, arrivant d’ailleurs et n’étant vraisemblablement pas des manifestants, cherchait en découdre. Les volontaires du service d’ordre de la Manif ont alors fait reculer la foule et l’ont contenue d’une manière exceptionnelle pour que le « bouchon » entre la Grande Armée et la place de l’Etoile n’éclate pas. Un de mes amis volontaires, à la carrure de rugbyman, s’est tout de même fait gazé 6 fois dans la mêlée. En parlant avec un policier, ce dernier lui a dit ne pas comprendre les ordres reçus de ses supérieurs, qui allaient contre les méthodes habituelles pour contenir une foule. En effet, cette façon de faire n’est jamais employée d’habitude, car elle exacerbe inutilement les tensions. Place de l’Etoile, ce sont donc les volontaires de la Manif qui ont remis de l’ordre, au contraire des forces de police qui ont sciemment mis de l’huile sur le feu. Dans quel but ?

Le pouvoir est responsable de ces tensions

Rappelons que samedi, le ministère de l’Intérieur tablait sur 100.000 personnes, tout en sachant, par les responsables de la Manif, qu’il y avait autant de cars venus de province que le 13 janvier, le double de TGV spéciaux, et une hausse de 35% du co-voiturage… Est-ce un manque de confiance, un aveuglement, ou ont-ils fait semblant d’ignorer l’ampleur de la manifestation ?

Sur son blog, le député Lionel Tardy s’indigne : « la Préfecture de police a sous-estimé le succès de la manifestation : un CRS m’a confié qu’il était attendu 100.000 manifestants tout au plus… résultat, une avenue de la Grande Armée inadaptée pour une manifestation statique de cette importance, qui a rapidement été saturée ».

Quoi qu’il en soit, dimanche, en début d’après-midi, constatant l’ampleur de la manifestation, Valls aurait dû assumer son erreur et accepter d’ouvrir les Champs-Elysées. Cela aurait évité, en de nombreux points, à des policiers de se trouver en tout petit nombre face à la foule, et donc presque obligé de faire usage de gaz lacrymogène, dont on distingue, au passage, deux catégories. Cela aurait donc évité de nombreux accrochages. Comme celui-ci : où comment faire pour que ça se passe mal quand on est CRS, sans jamais se retirer. Mais les ordres, ce sont les ordres ?

Comment aussi ne pas comprendre aussi l’exaspération de nombreux manifestants venus de trois loin et « parqués » dans les autres avenues comme l’avenue Foch, sans sono ni écrans géants, faute d’avoir pu en mettre partout ? Face à eux, l’Etoile ressemblait à un camp retranché, comme une provocation de plus du gouvernement.

De plus, des CRS ont fait des incursions dans la foule pour la provoquer, à coups de gaz lacrymo (voir cette vidéo vue 200.000 fois). Rappelons tout de même que le 13 janvier, il n’y avait eu aucun incident ! Et que dire de ces enfants gazés ? Ceci est absolument scandaleux ! A quand les lance-patates « Cougar » ?

Il apparaît désormais clairement que Valls a donné l’ordre de fermer l’Etoile une fois que la place était envahie, fermant ainsi le piège sur les manifestants, tout en sachant qu’il y avait des enfants parmi eux. Cela mérite bien une enquête parlementaire telle que l’a réclamée le collectif de la Manif. Même si cette zone ne concerne pas la Manif, il demeure encore flou qu’après 18 heures, les autorités aient sauvegardé une zone tampon de 100 mètres sur les Champs-Elysées, devant le Mac Donald’s, alors que le bas de l’avenue était déjà envahi…

Combien étions-nous vraiment ?

Le général Bruno Dary et ses équipes ont compté un rassemblement statique de 1,4 million de manifestants. Ce comptage a été fait en fonction des paramètres suivants : 3 personnes par m2, en calculant la surface de l’avenue de la Grande Armée, l’avenue Foch, la Porte Maillot et l’avenue Charles-de-Gaulle à Neuilly, ces axes étant pleins à 100% comme le montrent toutes les photos. N’importe quel Français peut faire le calcul avec un plan ou une carte Google, c’est indiscutable. Par ailleurs, le chiffre de 1,7 million circule, émanant d’un mystérieux général de l’armée de Terre… mais qui, d’après un de mes contacts, existe vraiment !

Quelle stratégie, aujourd’hui ?

Pour avoir vécu les évènements de près, je peux vous dire que la Manif pour tous est, plus que jamais, extrêmement déterminée à faire échec à ce projet inhumain et antisocial du ‘mariage’ prétendument pour tous. Elle ne peut le faire que dans un esprit pacifique. Pour ne pas être interdite, et parce que nous, les opposants, nous sommes républicains, la Manif ne peut que rester dans cette légalité. C’est comme cela que ce grand mouvement populaire initié il y a 6 mois par Frigide Barjot et ses amis peut continuer d’exister en toute légitimité. Légitimité auprès des autorités, des élus, de la société civile, des médias, pour chacun d’entre nous, manifestants de la première comme de la dernière heure.

Si, comme Valls l’a encore prétendu hier à l’Assemblée nationale (« les organisateurs n’ont pas respecté les consignes »), La Manif pour tous avait invité à manifester sur les Champs-Elysées dans l’illégalité, nous aurions été bien moins à venir : beaucoup seraient restés chez eux. Et si, d’un mot au micro, Frigide Barjot avait appelé depuis le podium à se rendre sur les Champs-Elysées, nous n’aurions pas eu 6 mises en examen, mais des centaines.

Ne soyons pas naïfs : les ordres donnés aux CRS ne sont pas plus compatissants envers nous qu’en mai 68 : nous aurions alors eu des milliers de hommes et de femmes, d’enfants, gazés ou inondés par les canons à eau qui stationnaient dimanche dans les rues adjacentes. Cela aurait été totalement irresponsable de la part des organisateurs de la Manif que de jeter les manifestants dans un tel guêpier. Voilà donc à quoi mènerait un « printemps français » désolidarisé de la Manif, tombant dans une inégalité inappropriée : nous n’aurions obtenu que la fin de notre mouvement. Nous serions tombés dans la clandestinité. C’est précisément ce que souhaite Valls et ses amis !

La Manif doit donc éviter ce piège dans lequel voudrait l’enfermer le gouvernement, qui cherche à la faire passer pour « catholique de droite et homophobe » alors qu’elle rassemble au contraire des musulmans, des Juifs, des athées, des homosexuels, des bisexuels, des radicaux de gauche et même des trotskystes, comme on l’a vu dimanche !

 

 

 

Par ailleurs, la Manif a toute légitimité pour se séparer d’un de ses porte-paroles. N’est-il pas contre-productif d’intervenir pour demander par la réintégration d’un membre du collectif qui se serait désolidarisé de la stratégie commune ? Tout le monde l’a bien compris aussi : il y a une très grande différence entre émettre des critiques en interne sur telle ou telle option et les diffuser sur la place publique. Dans ce dernier cas, elles serviront nos adversaires, ce qui est dommageable pour la cause que nous défendons tous. Que voulons-nous ? Le succès de notre entreprise ?

Peut-être que vous vous dites cependant : « en mode bisounours, les autorités s’en foutent, ils nous parquent comme des bêtes et ne daignent même pas nous compter ». A ceux qui n’ont pas trouvé les discours assez musclés, dimanche, voici de quoi tout revoir. Vous constaterez que le ton est monté d’un cran. De plus, c’est une erreur de croire que le pouvoir se moque de cette mobilisation. Ils savent combien nous sommes : le bon chiffre (!) était lundi matin sur le bureau du Président. Tous les indicateurs montrent aussi que lui et son gouvernement vivent la peur au ventre de perdre le pouvoir. Ils n’en peuvent plus. C’est une pression permanente de savoir qu’à chacun de leur déplacement, un comité de la Manif pour tous les accueillera avec bannières et slogans. Cela a été le cas dans de si nombreux endroits, pour un nombre grandissants de ministres ou de porte-paroles du gouvernement ! Et c’est loin d’être terminé : à qui le tour ? ☺

Le sentiment de ras le bol est général, mais ne perdrons pas le cap : faire échouer ce projet de changement de civilisation. Nous ne sommes plus à l’époque où Napoléon pouvait prendre le Parlement par la force et instituer le Consulat. Il n’y à qu’à voir dimanche comment l’Elysée était un véritable donjon, une tour d’Ivoire dans laquelle s’était enfermée le Président. Si certains veulent aller au martyre (normalement, ce genre de chose, on le reçoit sans le demander !), voire même parfois avec leurs enfants, c’est leur choix, qu’ils assument. Ce n’est pas mon cas, et cela ne le sera jamais : je resterai dans la légalité, comme y invite la Manif.

Quels sont les fruits de la mobilisation ?

Cette petite rétrospective vidéo nous permet de nous rendre compte du chemin parcouru.

Pour ma part, jamais je n’aurais cru que nous aurions pu rassembler en si peu de temps 2 manifestations de plus d’1 million de personnes. C’est un énorme succès auquel chacun d’entre nous a participé. Ne laissons personne nous dire que ces manifs n’effraient pas le pouvoir et ne servent à rien ! Ne laissons personne nous ravir la joie de ces grands moments fraternels !

Le fruit le plus visible : tous ces jeunes qui se sont mis en route et qui marchent, main dans la main, avec une force invisible. Ils sont invincibles ! Dimanche, le QG de la Manif ressemblait d’ailleurs à une ruche des JMJ, avec un jeune derrière chaque porte.

D’autre part, le vent médiatique commencent à tourner. A l’étranger par exemple. Mais aussi en France : ce matin, c’était France info qui trouvait particulièrement percutant le slogan “on veut du boulot, pas du mariage homo“.

Du reste, même si cela ne se voit pas toujours, chaque jour apporte son lot de petits bouts de terrain gagnés sur l’adversaire. Vous pensiez être isolé dans votre coin, mais désormais, vous n’êtes plus seul. Cela aussi, c’est déjà une victoire !

Et maintenant ?

Nous devons continuer à nous rassembler autour de la Manif et de celle que les médias appellent depuis longtemps la « tête du file » du mouvement, Frigide Barjot. Je l’ai déjà défendue sur ce blog et que je continuerai de le faire tant qu’il le faudra, même si certains l’attaquent encore. Je vous assure, avec la plus grande force, qu’elle et ses équipes sont plus déterminés que jamais. Elle nous mènera à la victoire ! Adressons-lui un message amical de soutien, de confiance, elle en a bien besoin.

Vous avez cependant un doute sur un collectif en particulier ? Regardez la liste des associations coordinatrices de la Manif établie sur son site officiel, tout le reste sert d’autres objectifs ! Peut-être que vous vous demandez aussi : « à quoi ça sert, tout ça ? ». Regardons alors le chemin parcouru depuis le début de cette mobilisation unique. Aurions-nous imaginé cela il y a 6 mois à peine ? Regardez aussi ce qui arrive si l’on ne fait rien, c’est pas folichon. D’ailleurs, dans le cadre de la loi sur la refondation de l’école (réforme Peillon), un amendement a été déposé et voté le 20 mars pour rendre obligatoire la théorie du genre dès l’âge 6 ans…

« Allo, Président ? »

Aujourd’hui, François Hollande n’a plus le choix. Son peuple l’a coincé. S’il laisse courir le projet de loi, notre mobilisation va prendre encore plus d’ampleur. Nous aurons alors à rester tous très soudés, à garder la tête bien froide (1), car ne sera pas forcément toujours très drôle (2). Nous aurons notamment sur notre chemin Christiane Taubira, qui voudra nous sabrer avec un grand sabre, comme elle a l’a dit à Libération il y a une semaine. Rassurez-vous cependant : partie s’exiler au Sénégal, comme une fuite à Varennes, elle a pour le moment disparu des écrans radars… sauf dans le Canard, qui raconte comment elle fait le vide autour d’elle. Et le plein des manifs, oserais-je rajouter.

Les trois options du Président

François Hollande a trois options devant lui pour sauver son mandat :

1. Ouvrir un référendum sur le ‘mariage’ prétendument ‘pour tous’
2. Saboter discrètement le projet au Sénat (on lui fait confiance pour cela)
3. Ne pas promulguer la loi une fois votée (on espère ne pas en arriver là).

Dans tous les cas, il n’aura plus qu’à contenir une « poignée » de militants LGBT, pour reprendre les mots d’Arnaud Montebourg, et sans devoir utiliser – cela va de soi – une seule goutte de gaz lacrymo. Ses propres troupes se sentiront alors soulagées, elles pourront retourner travailler sans comité d’accueil de la Manif. Mais si, par hasard, François Hollande s’entête, ce sera la preuve qu’il n’est qu’une marionnette aux mains d’intérêts étrangers. Nous aurons alors doublement raison de ne rien lâcher !

 

THE END… pour le moment du moins. 🙂

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A ne pas manquer :

– Venez accueillir François Hollande demain soir jeudi
– La manif est prête à recommencer
– La violence n’est pas toujours du côté que l’on pense…

(1) C’est le moment de lire un petit livre : Subversion, de Roger Muchietti (2) Un peu d’humour (le panier à salades) : 10 bonnes raison d’interdire la Manif pour tous

« Quand il y a des milliers et des milliers de citoyens, jeunes ou moins jeunes, mobilisés, à quoi sert d’attendre la prochaine manifestation ? Il suffirait d’un mot, un seul, que le pouvoir hésite à prononcer (…). Quand on a fait une erreur, il faut savoir l’effacer »

(François Hollande au Premier ministre lors des manifestations contre le CPE, en 2006)

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Message de la Manif au manifestants suite à la manif du 24 mars

Merci à tous et à toutes !

Un immense bravo pour votre mobilisation ! Merci mille fois de vous être déplacés si nombreux, d’avoir enduré la fatigue de longs voyages et l’attente dans les avenues bondées.
Une nouvelle fois ceux qui essayaient de vous décourager et de faire taire votre voix se sont trompés. Ils annonçaient 100.000 manifestants. Mais cette fois personne ne peut nier que vous étiez 1.400.000 personnes ; les médias, les télévisions ont relayé partout les images extraordinaires de votre foule immense.

Vous n’êtes pas venus pour rien. Vous avez été plus calmes et plus dignes que ne l’est le pouvoir sourd, crispé et violent avec ceux qui sont pacifiques, ouverts au dialogue et respectueux des droits.
C’est votre détermination, celle du Peuple de France, qui fera plier le pouvoir.

Le ministère de l’intérieur a essayé de saboter notre rassemblement du 24 mars en nous obligeant à changer de parcours 3 jours avant. Mais grâce à une organisation exemplaire, des volontaires formidables et à votre calme tranquille, aucun heurt ni aucune dégradation n’ont eu lieu sur le parcours.

Pourtant en fin d’après-midi, en haut de l’avenue de la Grande Armée et de l’avenue Foch, à la limite de notre rassemblement, des manifestants pacifiques ont été victimes de jets à bout portant de gaz lacrymogènes de la part des forces de l’ordre. Ils n’ont épargné ni les enfants, ni les personnes âgées. Des élus et des journalistes ont aussi été touchés. Ils apportent tous un témoignage irréfutable.

Nous sommes très profondément choqués. Cette violence est totalement inqualifiable et injustifiable. Monsieur Manuel Valls en est pleinement responsable.

Nous pensons à tous ceux qui ont été touchés. Nous souhaitons les réconforter ; nous vous assurons de tout notre soutien. Vous avez montré beaucoup de courage, et nous vous promettons que ces agissements ne resterons pas impunis et que notre détermination ne faillira pas.

Nous nous battrons tant que le Président n’aura pas retiré le projet de loi Taubira.

On ne lâche rien !!!

 

Vive le pape François, pape des pauvres !

Une mini-révolution

Pour une surprise, c’est une surprise : tous les pronostics ont été déjoués, même ceux des cathos les plus en vogue ou des éminences grises. Voici donc la preuve que c’est bien le Saint Esprit qui était aux commandes du conclave. Mais ce n’est pas très étonnant : outre le milliard de fidèles catholiques réunis à travers le monde pour cet événement, en France nous étions plusieurs milliers en prière : rien que 30.000 sur Internet à avec l’opération Mission conclave, qui a intéressé les médias profanes !

Même les éditorialistes les plus critiques vis à vis de l’Eglise sont satisfaits : ils rêvaient depuis longtemps d’un pape africain, asiatique ou latino-américain, et c’est l’Argentine qui nous donne un pasteur. Nous en sommes également très heureux : quoi de mieux pour secouer encore la vieille Europe endormie ? Quoi de mieux pour réveiller nos consciences anesthésiées par la dictature du relativisme, du « tout ce qui est possible, c’est bien » ?

En Argentine, le cardinal a été un ardent défenseur de la famille et un opposant très remonté contre le faux-mariage homosexuel. Le nouveau pape sera donc là encore un allié très important de ceux qui se battent contre ce projet inhumain du « ‘mariage’ pour tous », notamment en France, avec le grand mouvement citoyen « La manif pour tous ».

Le Président Hollande ne s’y est pas trompé en félicitant le nouveau souverain pontife : « La France, fidèle à son histoire et aux principes universels de liberté, d’égalité et de fraternité qui fondent son action dans le monde, poursuivra le dialogue confiant qu’elle a toujours entretenu avec le Saint-Siège, au service de la paix, de la justice, de la solidarité et de la dignité de l’homme. » Réjouissons-nous que ce dialogue puisse avoir lieu sur le thème de la dignité humaine : nous prendrons le Président à ses propres mots !

Premiers traits du nouveau pape : humour, prière, humilité

On peut noter l’humour du pape qui a commencé par dire qu’on était allé le chercher « au bout du monde ». Ca n’a pourtant pas pris beaucoup de temps !

Impressionnant aussi : ils nous a tout de suite proposé de prier, ce sera donc un pape de la prière. Dès le départ, il a également appelé les fidèles à « entreprendre un chemin de fraternité, d’amour et d’évangélisation ». Cette mission évangélisation marquera sans doute son pontificat, puisqu’il commencera par des JMJ sur ce thème. Comme le rapporte au Figaro son biographe Argentin, Sergio Rubin, le cardinal Jorge Mario Bergoglio, devenu pape, « appellera sûrement tous les prêtres du monde à descendre dans la rue pour conquérir plus d’âmes ». De quoi revigorer toutes les paroisses à travers de nombreuses missions paroissiales ?

Notons encore son humilité, dans la droite ligne de Benoît XVI, demandant à la foule rassemblée place St Pierre un petit temps de silence pour que chacun prie et invoque sur lui la bénédiction de Dieu, avant de s’incliner profondément. Un pape qui demande encore qu’on l’appelle simplement François, et non pas François 1er, comme l’a souligné le porte-parole du Saint Siège.

« Le pape des pauvres », pour les pauvres

Mais ce qui est également remarquable dans le plan de Dieu, c’est que le pape François est un pape pour les pauvres, à l’image de Saint François d’Assise. Quelle aubaine à l’heure où le monde entier est secoué par la crise économique, où le fossé entre les plus riches et les plus pauvres s’agrandit, où l’argent, qui ne repose sur rien, n’apporte plus aucun sens à nos contemporains dans un monde rongé par l’individualisme ! Quelle chance d’avoir un pape issu du Tiers-Monde pour nous guider dans notre mission première, annoncer le Christ à tous les déshérités de la vie !

Comme son parcours nous le montre, il nous encouragera là encore sûrement à évangéliser les plus pauvres, y compris les pauvres de cœur.

Ordonné prêtre en 1969, nommé évêque auxiliaire de Buenos Aires en 1992 par Jean-Paul II, puis archevêque en 1998, créé cardinal en 2001, Jorge Mario Bergoglio s’est donc fait connaître pour son combat contre la pauvreté. Issu d’une famille modeste (son père est employé ferroviaire et sa mère se consacre à ses enfants), le nouvel évêque refuse la luxueuse résidence de l’archevêché pour prendre un petit appartement près de la cathédrale. Il refuse également la voiture avec chauffeur et préfère prendre le bus pour se déplacer dans la ville.  Lorsqu’un de ses prêtres, dans les bidonvilles – où il a multiplié leur présence par deux – est menacé par les trafiquants, il va dormir chez lui. En 2009, il déclare que la lutte contre la pauvreté est un combat pour les droits de l’homme. Il a enfin dénoncé l’autoritarisme des époux Kirchnner, à la tête de l’Argentine, et a sauvé plusieurs personnes des tortures et de la mort pendant la dictature.

« J’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli; j’étais nu, et vous m’avez vêtu; j’étais malade, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi (…) chaque fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » (Mt 25, 25-40)

Dans ce passage de Saint Matthieu s’exprime la véritable fraternité, qui nous vient du Christ. Jésus se donnant à aimer à travers les plus pauvres (Mt 25,40), prions pour que François nous aide à réaliser que la plus grande des pauvretés, la plus profonde souffrance, c’est de ne pas connaître Dieu ou d’en être séparé par le péché. Qu’il nous donne de communier à la compassion même de Dieu. A l’approche de Pâques, n’oublions pas que celle-ci s’est exprimée de façon ultime sur la croix du Golgotha : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique pour nous sauver du péché et nous donner la vie éternelle. » (Jn 3, 16-17)

Revivre cet événement : toutes les vidéos de KTO

 

Pourquoi retourner manifester le 24 mars ?

10 raisons de remettre le couvert

1. Ce “mariage pour tous” est un projet inhumain qui conduit à la PMA, aux mères porteuses, bref à la marchandisation des enfants (voir cette vidéo). Aux grands maux, les grands remèdes : nous devons nous battre jusqu’au bout, au nom de l’humanité, en pensant à nos enfants, nos petits-enfants, toutes les générations futures. Nous ne lâcherons rien ! D’ailleurs, qui a parlé de lâcher quoi que ce soit ? La mobilisation exceptionnelle de vendredi soir, lors du meeting pour tous à Tours, a montré que tout le monde était au rendez-vous ! Il y avait le feu ! (voir cette vidéo)

2. Le 14 janvier, le journal italien El tempi titrait “La révolution française”. Cette journée du 24 mars sera également historique. N’oubliez pas vos couvertures de survie et vos tentes, nous allons attirer l’attention des médias internationaux sur ce Printemps français que toute la France – et le monde – attend !

3. François Hollande le sait par ses services : nous étions 1,2 million le 13 janvier. Ne lui laissons pas croire que nous faiblissons, emmenons de nouvelles personnes avec nous, mobilisons-nous comme jamais ! Saluons au passage les musulmans – 3ème électorat du PS – qui sont de plus nombreux à nous rejoindre comme à travers le collectif Les musulmans pour l’enfance : ils remplissent des cars entiers et tractent dans de nombreuses mosquées en France… Et nous ?

4. Le Président a commis une faute politique en se lançant si tôt et sans concertation dans ce funeste et funèbre projet. A force de nous mobiliser, nous devenons une force politique qui dérange, au plus haut niveau, et on l’a vu avec le CESE, bien ennuyé de devoir se positionner face à 700.000 signatures. A nous de continuer à dire notre colère face à cette dictature du politiquement correct qui nous muselle et se moque de nous !

5. Les services de l’Elysée sont débordés. Menacés de grève par le personnel qui n’en peut plus de trier autant de courrier sur le mariage pour tous, ils ont dû embaucher de nouveaux salariés. Montrons aux énarques de 68, qui sont toujours en poste, que le vrai changement est arrivé, que les Français ne se laisseront plus faire, désormais ! Montrons-le au Président. D’ailleurs, Philippe Arino le raconte aujourd’hui sur Facebook : « J’étais récemment à un dîner avec une personne bossant à Matignon, et qui m’a appris que François Hollande (qui, je le rappelle, a, à lui seul, le pouvoir de retirer la loi du mariage pour tous! Quand même!) avait peur du 24 mars, et est en ce moment très mal. La peur de notre président me dit qu’il a besoin d’être soutenu encore plus par nous, même si notre soutien passe paradoxalement par une opposition. »

6. Il fera plus chaud le 24 mars que le 13 janvier, ce sera le printemps depuis 4 jours : raison de plus de venir encore plus nombreux profiter du soleil ! 🙂 De plus, ce sera l’occasion de faire briller de nouveaux slogans, encore plus forts !

7. Les Champs-Elysées, c’est un symbole qui à lui seul fonctionne médiatiquement et politiquement. Comme le dit Frigide Barjot, « rien de tel que les Champs pour faire rebrousser chemin au locataire de l’Elysée ». Soyons donc au rendez-vous !

8. En 1983, la loi supprimant l’école libre a été votée à l’Assemblée, mais n’a pas été promulguée. Jusqu’au dernier moment, tout peut arriver. A nous de tenir bon, et de dire, jusqu’au bout – jusqu’en 2017 s’il le faut ! – notre profond désaccord et les raisons de notre opposition. La parole est aux adoptés, aux homos, aux musulmans, aux Juifs, aux chrétiens, aux pédopsychiatres, aux psychiatres, aux médecins, aux professionnels de l’enfance, aux juristes, aux parlementaires, aux maires, aux experts, à tous les Français ! Continuons à libérer nos voix !

9. Plus que toute autre, la voix de la raison doit se faire entendre. Rester mobilisés nous permet de continuer à alerter l’opinion, même si l’on n’en voit pas immédiatement les fruits. Le moindre article de presse reprenant une petite partie de nos nombreux arguments est déjà une victoire. Le 24 mars, ce sera à nouveau la possibilité de nous exprimer largement sur les plateaux TV, dans les radios et la presse écrite ! Ne manquons pas cette occasion !

10. L’avenue des Champs-Elysées est l’une des plus belles et larges du monde : le 24 mars prochain, nous ne piétinerons pas sous la pluie comme le 13 janvier, avec le sentiment d’arriver quand tout est terminé. Et nous resterons, “jusqu’à ce que le gouvernement bouge”. Le Printemps, c’est maintenant !

 

Plus d’infos sur le nouveau site de la Manif pour tous : Lamanifpourtous.fr – découvrez aussi le numéro spécial Manif pour tous de l’1visible à commander ici pour distribution x100 !

Lettre ouverte au Président du CESE

Dans l’entre-deux tours de la présidentielle, en visite au CESE, François Hollande s’était ému qu’il faille atteindre 500.000 signatures pour qu’une pétition soit recevable. Il avait même proposé de baisser la barre à 100.000 !

Ironie de l’histoire : demain, le Président du CESE, Jean-Paul Delevoye, annoncera probablement l’irrecevabilité de la fantastique pétition de la Manif pour tous, qui a pourtant atteint 700.000 signatures en un temps record.

(La liste des pétitions a d’ailleurs depuis mystérieusement disparu du site du CESE… preuve qu’ils sont bien ennuyés. :-))

Par ailleurs, de même que le Palais de l’Elysée est obligé d’embaucher du personnel supplémentaire pour répondre au courier des anti-mariage pour tous, écrire au Président du CESE est une autre façon de faire entendre nos voix, pour accentuer la pression.

Voici donc une lettre ouverte au Président du CESE, que chacun peut reprendre à son compte, en lui envoyant un e-mail à l’adresse jpdelevoye@lecese.fr et en mettant en copie contact@lecese.fr. A vos claviers !

 

Monsieur le Président,

Ayant pris connaissance de vos réponses lors de l’émission « Face aux chrétiens », animée par Jean-Michel Blier, jeudi 21 février, en présence de Romain Mazenod (RCF), Louis Daufresne (Radio Notre-Dame) et Mathieu Castagnet (La Croix), je prends la peine de vous écrire.

Sauf erreur de retranscription, un point de vos propos m’a beaucoup étonné :

”La pétition demande que le CESE se prononce pour ou contre la loi. Constitutionnellement, c’est impossible. C’est donc irrecevable sur le fond.”

Cela est tout à fait inexact. La pétition que j’ai signée ainsi que 694.428 Français majeurs mentionnait : “Je demande son avis sur le projet de loi ouvrant « Le mariage aux couples de personnes de même sexe et son contenu »”.

Il n’est donc pas demandé au CESE de se prononcer pour ou contre, mais de donner son avis. La nuance est importante.

Ceci est confirmé dans l’article 69 de la Constitution du 4 octobre 1958, qui précise : “Le Conseil économique, social et environnemental, saisi par le Gouvernement, donne son avis sur les projets de loi, d’ordonnance ou de décret ainsi que sur les propositions de lois qui lui sont soumis. Un membre du Conseil économique, social et environnemental peut être désigné par celui-ci pour exposer devant les assemblées parlementaires l’avis du Conseil sur les projets ou propositions qui lui ont été soumis. Le Conseil économique, social et environnemental peut être saisi par voie de pétition dans les conditions fixées par une loi organique. Après examen de la pétition, il fait connaître au Gouvernement et au Parlement les suites qu’il propose d’y donner.”

Ne serait-il pas plus prudent de ne pas balayer d’un revers de main, comme vous semblez le faire en jouant sur les mots pour créer une pseudo irrecevabilité juridique, les 700 000 pétitions qui vous ont été adressées, et qui ont été rassemblées en un temps record, c’est à dire trois semaines ?

Comme vous le savez, c’est la première fois en France que des citoyens, pacifiquement, saisissent le CESE en aussi grand nombre. L’ignorer serait pour le moins délicat, et nous nous poserions alors la triple question du rôle réel du CESE, de la pertinence de son coût de fonctionnement élevé par temps de crise, et du bien fondé de son financement par nos impôts.

En vous écrivant, nous osons espérer que la démocratie ne sera pas une nouvelle fois bafouée sur l’autel de l’idéologie du moment, qui, comme toute mode, ne fait que passer…

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de ma respectueuse considération.

Jean-Baptiste Maillard

 

 

Merci Benoît XVI !

 

Il y a deux semaines, à Rome, quelqu’un te demandait si tu serais bien de la partie pour les JMJ de Rio, l’été prochain. Tu répondis : « ce sera moi, ou un autre ». Ton propre frère, Georg, était au courant de ton long discernement.

En 2009, tu avais donné un autre signe. Comme le rapporte Zenit hier, tu t’étais rendu à l’Aquila pour prier pour les victimes du séisme et tu t’étais rendu à la basilique, très endommagée, de Notre-Dame de Notre-Dame de Collemaggio. Les reliques de Saint Célestin (1209-1296) y avaient été retrouvées intactes, et tu avais déposé là le pallium que tu avais reçu sous les applaudissements, le jour de ton intronisation, le 24 avril 2005. Un geste important. Qui était donc Saint Célestin pour que tu lui confies ton pallium ? En l’an de grâce 1292, on était venu chercher cet ermite pour qu’il dirige la barque de l’Eglise, devenant Célestin V. Et puis, finalement, il avait démissionné deux ans plus tard, pour retourner à sa vie monastique…

Tu avais fait allusion à ce geste un an plus tard, le 4 juillet 2012, lorsque tu t’es à nouveau rendu dans la région, à Sulmona, pour le traditionnel « pardon » de Célestin V. Tu avais alors déclaré :

« Huit cents ans se sont écoulés depuis la naissance de saint Pierre Célestin V, mais il reste présent dans l’histoire en raison des célèbres événements de son époque et de son pontificat et, surtout, de sa sainteté. En effet, la sainteté ne perd jamais sa force d’attraction, elle ne tombe pas dans l’oubli, elle ne passe jamais de mode, au contraire, avec le passage du temps elle resplendit d’une luminosité toujours plus grande, exprimant la tension éternelle de l’homme vers Dieu ».

Et tu avais voulu tirer « plusieurs enseignements de la vie » du saint pape, également «  valables également à notre époque », comme si, vraiment, tu prenais déjà cela pour toi, en essayant de vivre toi-même ce que tu nous disais, ce qui te ressemble bien.

Tu voyais en Célestin un  « chercheur de Dieu, souhaitant trouver des réponses aux grandes interrogations de notre existence : qui suis-je, d’où est-ce que je viens, pourquoi est-ce que je vis, pour qui est-ce que je vis ? ». Pour y répondre, tu ressentais un appel au silence :

« Nous vivons dans une société où chaque espace, chaque moment semble devoir être ‘rempli’ par des initiatives, des activités, des sons; nous n’avons souvent même pas le temps d’écouter et de dialoguer. Chers frères et sœurs! N’ayons pas peur de faire le silence en nous et à l’extérieur de nous, si nous voulons être capables non seulement de percevoir la voix de Dieu, mais également la voix de ceux qui sont à nos côtés, la voix des autres ».

C’est ta vie bien (trop ?) remplie de pape qui t’a redonné envie de goûter au silence de Dieu. Quand tu es retourné voir les reliques de Célestin, tu as mis la puce à l’oreille de certains, à Rome !

Et voilà, hier, tu as démissionné. Cela reste un choc auquel peu de monde s’attendait : depuis 7 siècles (ce n’est pas rien) aucun autre pape n’avait osé. Car il faut oser une décision pareille ! Ton prédécesseur Jean-Paul II, qui n’avait pas peur, ne l’avait pas fait, peut-être pour une autre raison : abdiquer devant la maladie n’est pas la même chose que devant la vieillesse (de nombreuses personnes malades physiquement ou psychiquement sont sans doute encore reconnaissantes envers Karol Wojtyla d’avoir tenu jusqu’au bout).

A notre époque moderne, nulle autre trace de démission pontificale, si ce n’est, pendant la Seconde guerre mondiale, avec Pie XII, que tu as rendu Vénérable : averti que les nazis cherchaient à le faire enlever, il avait laissé une lettre de démission sur son bureau, pour qu’on puisse, si cela arrivait, élire immédiatement un autre pape…

En 2010, dans ton excellent livre-interview Lumière du monde : le pape, l’Eglise et les signes du temps, tu avais évoqué la possibilité pour le pape de démissionner : « oui, si un pape se rend compte clairement qu’il n’est plus capable physiquement, psychologiquement ou spirituellement d’accomplir les tâches de sa fonction, il a le droit et, selon certaines circonstances, l’obligation de démissionner ». Et tu avais rappelé, aussi, comment Jean-Paul II avait refusé ta démission d’évêque, à presque 75 ans : « vous n’avez aucun besoin d’écrire cette lettre, je veux vous avoir jusqu’à la fin ».

Sans être canonistes, nous savions donc que c’était possible. Ce qui nous rassure, te connaissant, c’est que tu as longtemps mûri cette décision. Ce n’est donc pas sur un coup de tête que tu as provoqué un nouveau conclave ! Ouf ! Cela nous montre aussi, si besoin était, ta grande liberté intérieure et ton entière confiance en Dieu.

Ton choix a très vite été salué par notre président, François Hollande, comme « éminemment respectable ». Merci pour ce coup de pub la veille du vote, en notre Assemblée nationale, d’un projet inhumain contre les enfants du pays : on va pouvoir surfer sur la vague, c’est bien mieux qu’une guerre au Mali !

Cela dit, quand même, tu nous laisses orphelins à la fois d’un pape et d’un père. Quelques larmes on déjà coulé. Mais c’est plutôt sympa de ta part de te retirer sur la pointe de pieds sans casser ta trombine : on trouvera bien le moyen de te dire un vrai au revoir, en chair et en os !

Je suppose que tu ne regrettes rien. Tu mérites bien ce départ tranquille pour te rapprocher plus encore du Seigneur, à qui tu as déjà consacré toute ta vie. J’espère que tu nous donneras quelques nouvelles dans quelques semaines, une lettre ou même un livre, « mémoires d’un pape » ? Ce serait riche d’enseignements.

C’est indéniable, tu as été un grand pape, avec une parole toute aussi puissante que profonde. Nous n’avons pas fini d’étudier tes discours, tes homélies comme tes publications. Merci.

Nous avons oublié les difficiles épisodes de ton pontificat, quand tu as dû faire le ‘sale boulot’. Hier midi, j’ai eu une petite pensée pour l’opération « Benoît j’ai confiance en toi » qu’on avait lancé avec Frigide Barjot, et les milliers de témoignages de soutien que nous avions pu te remettre en mains propres, à Rome. Merci pour cette aventure, défendre son pape contre les attaques sournoises et mensongères de certains médias aura été une vraie fierté et une joie, également. (Nous remettrons le couvert, si nécessaire, pour ton successeur, sois sans crainte !)

Tu as été un grand pape de l’évangélisation. Tu as développé sans cesse cette urgence, en particulier à travers la nouvelle évangélisation. Tu souhaitais que ton pontificat soit « un pèlerinage pour apporter Dieu au monde » (1), afin de « rendre Dieu présent dans ce monde et ouvrir aux hommes l’accès à Dieu » (2). C’est ce que tu as fait, en paroles et en actes. On se souvient notamment de ton discours aux Bernardins, qui, en France, avait remué tout le gotha du monde de la culture, de la politique et des médias. Et de cette messe en plein air aux Invalides, dans laquelle tu avais exhorté les Français à renoncer au culte des idoles pour mieux rencontrer Dieu, c’était magnifique. Il n’est pas anodin, non plus, qu’après la création d’un ministère dédié à la nouvelle évangélisation en 2010, ton dernier synode ait eu lieu sur ce thème de l’évangélisation renouvelée. Il s’agissait, pour toi, de « promouvoir une évangélisation renouvelée dans les pays où la première annonce de la foi a déjà retenti et où sont présentes des Eglises d’antique fondation, mais qui vivent une sécularisation progressive de la société et une sorte ‘d’éclipse du sens de Dieu’ » (3). Aux jeunes qui viendront à Rio, tu suggérais justement d’utiliser Internet pour cette évangélisation nouvelle !

Tu nous laisses en pleine année de la foi. Sans doute as-tu trouvé que d’autres témoins de cette foi vivante, ou d’autres réformateurs, étaient plus à même que toi de reprendre le flambeau : merci pour cette leçon d’humilité. D’autres que toi, à travers le monde, au niveau national comme au niveau le plus local, seraient bien inspirés de t’imiter, en donnant les clefs aux plus jeunes, pour que le changement survienne enfin dans nos sociétés en faveur du beau, du vrai, du bon, du bien.

Dans l’Eglise comme ailleurs, prédomine parfois un système de fonctionnaires castrateurs qui bride la marche des peuples vers le seul chemin, le Christ, qui est aussi la vérité et la vie (1 Jn 14,6). Nous, catholiques, avons tant besoin de missionnaires zélés à l’annonce de la Bonne Nouvelle du salut ! Nous avons tant besoin de saints ! Merci de nous l’avoir confirmé. Tu as su aussi nous recadrer de temps en temps sur la source et le sommet de la vie chrétienne, l’eucharistie : merci encore.

Enfin, je pense à tous les saints que tu as canonisés pour faire aimer ce trésor de l’Eglise. D’ici l’élection de ton successeur, ils nous aideront, j’en suis sûr. Et puis, surtout, l’Esprit Saint est aux commandes ! Nous allons prier pour toi et le prochain pape, promis. Un autre avenir s’ouvre pour toi : puisses-tu te reposer, maintenant, tu l’as bien mérité !

Bon vent, bonne route, cher Benoît XVI !

Et du fond du cœur, merci, merci, merci.

 

(1) Benoît XVI, message aux participants au deuxième congrès mondial pour la Pastorale des pèlerinages et des sanctuaires, 27 septembre 2010.

(2)  Benoît XVI, discours prononcé lors de la bénédiction des flambeaux, sur l’esplanade du sanctuaire de Fatima, au Portugal, le 12 mai 2010.

(3) Benoît XVI, première audience aux membres du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, 30 mai 2011.

 

« Je ne sais pas qui appeler Maman »

Quelqu’un m’a envoyé cette chanson sur le ‘mariage’ pour tous et je ne résiste pas au plaisir de vous la mettre en ligne. A diffuser sans modération !

Ecouter :

Papa c’est Parent 1
Maman c’est Parent 2
Ce que le bon Dieu unit
La loi le sépare en 2

Je suis un enfant du progrès technique
Un peu de spermicide, un ovule ou deux
Avec Internet, il suffit d’un clic
Moi je suis trop petit…
Pour savoir c’qu’on m’veut !

REFRAIN :

Je ne sais pas qui appeler Maman
Cette bonne femme qui vit avec Maman se fait appeler Papa
Je ne sais pas qui appeler Papa,
Ce bonhomme qui vit avec Papa se fait appeler Maman

Moi on m’a calculé,
Au centimètre près,
Y’en a qui se font du blé
Avec les intérêts
Celle qui m’a porté, ne m’a pas élevé
Celle qui m’a conçu bah… j’la connais pas non plus
Celle qui me désirait… elle m’a adopté
Quand l’autre a divorcé, elle ne m’a plus voulu

REFRAIN

Moi j’y comprends plus rien
Maman c’est politique
Papa ils ont rendu l’amour problématique
Oh secours pompiers, police et psychodrames!
Je sens que je vais bientôt skyzonphréner…
Alors je voudrais prévenir les gens, Madame
Qu’on est tous orphelins au nom de l’égalité !

FINAL

Je ne sais pas qui appeler Maman
Cette bonne femme qui vit avec Maman se fait appeler Papa
Je ne sais pas qui appeler Maman
C’est la faute en France eh bien du parlement
Je ne sais plus qui appeler à présent
Dans vos prières du soir n’oubliez pas… l’enfant.

(Chut… il dort !)

© Anonyme

Vous aussi, composez et mettez votre chanson en musique, envoyez-la moi !

1 million de manifestants : comme un parfum de révolution !


Il s’est passé quelque chose dimanche. Le Président, lui, le sait. Ses Renseignements généraux l’ont même dit aux organisateurs de la Manif pour tous : « c’est la plus grande manif depuis mai 68 ». Mais, pour gagner la bataille de l’opinion, les chiffres viennent encore d’être révisés à la baisse allant jusqu’à faire dire, hier dans l’Express, au directeur du renseignement de la Préfecture de Police de Paris qu’ « aucune précision sur les modalités techniques de comptage mises en oeuvre par le comité d’organisation pour aboutir à leur propre estimation n’a, à ce jour, été fournie ». Ce qui est faux, puisque le général Dary, ancien gouverneur militaire de Paris, a expliqué mercredi matin en conférence de presse les 4 différentes méthodes qui permettent d’expliquer ce chiffre ! (Voir aussi cette vidéo déjà vue 90.000 fois : la vérité sur le nombre de manifestants).

On est bien évidemment ici devant une contre-offensive du pouvoir, qui donne d’ailleurs de nombreux signes d’inquiétude en termes de démocratie. Car dimanche, à 18h15, après les discours, la fin du cortège de Denfert-Rochereau (l’un des trois) était encore au niveau de la station de métro Pasteur. L’avenue de Suffren était encore remplie à ras bord de manifestants, alors que sur le Champ de Mars, tout le monde pensait que c’était terminé.

Loin de l’immense foule des photos aériennes, qui a depuis longtemps quitté le Champ de Mars, loin des paresseux comptages de la Police, mes photos des milliers de manifestants, ici à 18h, qui arriveront bien après 19h au pied de la Tour Eiffel. © P. Fagniez

Avec des amis, nous avons remonté tout ce cortège, pour les encourager à se faire compter… En fin de cortège, sous la pluie, ils piétinaient, mais ils restaient plus déterminés que jamais. C’était très impressionnant. En leur annonçant le chiffre de 800.000 manifestants donné quelque temps plutôt par les organisateurs, leur regard s’illuminait, c’était magnifique !

Le témoignage de deux CRS (véridique)

Et pourtant, 800.000, ce n’était pas encore le chiffre définitif. Interrogeant alors deux CRS en faction, le premier me dit « j’étais sur la manif de 1984, c’était du même ordre ». Je lui réponds : « mais alors pourquoi ce chiffre de 340.000 donné par la Préfecture ? ». Il me dit : « vous croyez quoi ? c’est la police de votre président ! ».  « Sérieusement ? ». « Sérieusement. » Et d’ajouter : « ils n’ont dû compter que ce cortège. ». Son camarade acquiesce et ajoute : « Je n’étais pas là en 84, mais depuis que je suis CRS, je n’ai jamais vu une manif d’une telle densité. »

Il faut raconter aussi que vers 15h30, soit 4 heures avant la fin de la manifestation, un SMS tombait sur le portables de plusieurs élus UMP  présents sur le Champ de Mars. On pouvait y lire « 342.000 ». Le chiffre ne changera pas. Pourquoi ?

Ce serait aussi difficile de mettre en doute la sincérité des organisateurs. Un peu avant 17h, ils discutaient entre eux au carré VIP, bien embêtés de ne pas voir pu compter tous les manifestants au moment d’annoncer les premières estimations…

Notons que dans la soirée, il y aura aussi ce CMS annonçant 1,3 million selon la Gendarmerie, mais dont la source est quasi impossible à vérifier, sauf si elle se… manifeste !

A gauche, avec l'écharpe rouge, Jean-Marc, maire et homosexuel contre le projet (voir Homovox) © La Manif pour tous

Pour ma part, dès le début de la manif, j’ai trouvé que la mobilisation était exceptionnelle. Outre de nombreux élus, maires ou députés, anciens ministres, nous avons vu des jeunes descendre des immeubles, allumer des fumigènes comme un soir de match de foot (ils avaient peut-être voulu aller voir PSG-Ajaccio, avancé quelques jours plus tôt par la Préfecture !).

Sous nos yeux, quelques jeunes descendent des immeubles et nous rejoignent...

Et en vidéo :

 

 

Mais le plus ‘manifeste’ reste bien ce Champ-de-Mars, qui se remplissait au fur et à mesure qu’il se vidait, comme l’a dit Koz sur Twitter !

 

 

 

Quoi qu’il en soit, la manif pour tous est déjà une incroyable victoire médiatique. Malgré la contre-offensive, comme cette dépublication des JT de France 2. L’essai sera-t-il transformé pour devenir une victoire politique ? La présence de personnalités comme Simone Veil à la manif ou, tout récemment, le ralliement de députés de l’actuelle majorité comme Jérôme Lambert sont des signes très positifs.

Pourquoi un tel succès ?

Plusieurs facteurs : d’abord, cette mobilisation a surfé sur les erreurs politiques du gouvernement et de François Hollande, dont la première a été de ne pas passer le texte en catimini pendant les vacances d’été (et c’est tant mieux). En particulier, la polémique sur l’enseignement catholique a produit l’ « effet Peillon », que nous connaissons bien pour voir considérablement grossi les troupes une semaine avant. Merci à lui.

Un autre facteur a été Internet, comme pour le printemps arabe : une mobilisation sans précédent sur Facebook et les réseaux sociaux, mais aussi avec une floraison de sites web : on ne compte plus tous ceux consacrés à la mobilisation depuis septembre et d’autres arrivent encore… Avec aussi cette capacité du réseau des réseaux de mettre les gens en relation, donnant par exemple, d’après Le Figaro, ce défilé de Mariannes qui défendent le Code Civil et qui monteront sur le podium…

L’un des derniers nés de la mobilisation online est aussi Homovox, « la voix des homos », qui ajoute chaque jour ou presque, depuis son ouverture, de nouveaux témoignages d’homosexuels opposés au projet de loi.

Plusieurs d’entre eux, du reste, ont battu le pavé des salles de conférence dans tout le pays, particulièrement Philippe Arino, préparant le terrain, mobilisant pour la manif de dimanche. Aujourd’hui, ils sont invités sur les plateaux télés (BFMTV, etc.) ou écrivent des tribunes comme celle de Jean-Pier sur le site du Nouvel Obs. N’oublions pas non plus, que ce succès est aussi dû, en grande partie, à la personnalité de Frigide Barjot, figure emblématique du collectif  (n’en déplaise à certains : j’avais dû prendre sa défense sur ce blog le mois dernier). Son double charisme s’est révélé dimanche, pour le public comme les différentes autorités : celui de pouvoir à la fois franchir facilement le mur médiatique, d’une part, et d’autre part de savoir faire l’unité autour d’un même combat, ce qui n’est pas donné à tout le monde. On précisera ici qu’elle a été « grand prince » d’être d’accord pour que Civitas, qui l’avait attaquée pendant plusieurs semaines, défile en fin de la Manif pour tous, quand la Préfecture a annoncé aux organisateurs, deux jours avant le jour J, que la branche armée de Saint Nicolas du Chardonnay était considérée comme faisant partie du cortège !

Au final, loin de ceux qui voudraient nous ringardiser, la manifestation de dimanche est un signe de renouveau joyeux, serein pour tout notre pays. C’est un réveil du bon sens chez nos concitoyens, nos élus, y compris du fond du pays (j’ai défilé avec le maire d’une petite commune de l’Aveyron, un député et un ancien-ministre, sans l’avoir voulu !).

C’est aussi et surtout un mouvement de masse contre les consciences aseptisées par une idéologie rampante, inhumaine, qui veut que tout ce vaut, que rien n’est mauvais pour l’homme, et pire, que le meilleur des mondes est proche avec ce “progrès de civilisation”.

Et maintenant ?

La manif pour tous a plusieurs tours dans son sac. Elle attend la réponse du président suite à sa demande d’être reçue à l’Elysée pour lui expliquer ses (nombreux) arguments. Elle refuse dors et déjà de payer la facture de la pelouse ! D’ailleurs, pourquoi la Préfecture n’a-t-elle pas autorisé la manif à prendre le parcours Porte Maillot-Concorde, comme initialement demandé ? Peur que nous prenions l’Assemblée nationale, peut-être ? 🙂

Le plus fou, c’est que depuis dimanche, je n’ai pas l’impression que la mobilisation se soit essoufflée : au contraire, elle grandit : rien que ces deux derniers jours, on m’a demandé mon avis sur trois ou quatre nouveaux projets ! D’ailleurs, plusieurs « bourdes » mettent inexorablement de l’huile sur le feu et alimentent la combustion : celle Valls affirmant que recevoir les organisateurs d’une manif réunissant au bas mots 340.000 personnes n’était pas « au niveau » de François Hollande, ce qui n’est pas forcément faux, on sait recevoir qui on peut ! Ou celle de Delanoë reconnaissant le succès de la manif en réclamant 1 million d’herbes, une par personne, Frigide Barjot invitant avec malice les manifestants à revenir replanter !

Sans oublier les sorties de la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem qu’on ne compte malheureusement plus, précisant tantôt au micro de France info qu’il y avait beaucoup de religions dans le cortège et qu’elles n’avaient pas voix au chapitre dans une République laïque, ou encore, tout récemment, réclamant la mise en place d’une censure sur Twitter et les réseaux sociaux, ceux-ci pouvant porter atteinte aux jeunes (c’est le nouvel effet Najat !). D’ailleurs, sur un autre sujet, elle appelle à une contre-offensive car le bon référencement de sites anti-avortement lui fait peur ! Entrons-nous dans un Etat totalitaire ? A noter, tout de même, les excellentes réponses de Pierre-Hervé Grosjean à son encontre, dans l’émission Mots-croisés.

 

Et Christiane Taubira ?

Elle se crispe, bien sûr, avec un aplomb plombé par la manif ! Et peu importe qu’il s’agisse d’un projet de loi inhumain mis en place sur le dos des enfants, puisque nous allons vers la fabrication industrielle d’enfants adoptés pour le besoin des couples homosexuels… Lesquels adoptés, aujourd’hui, nous supplient de ne pas légiférer, avec le soutien des professionnels de l’enfance.

Et François Hollande ?

Un dessin de Tesson qui circule largement sur Facebook...

Stoïque, hier il perdait encore 2 points d’opinion favorable (25%) et gagnait 5 points d’opinions défavorables (64%). Il lui faut sortir de sa coquille idéologique comme un papillon sort de sa chrysalide, revêtir ses ailes, ses habits de président – c’est à dire de celui qui modère – et trouver une porte de sortie.

Qu’il s’agisse de la suppression pur et simple du projet de loi, d’un amendement “union civile” ou d’un référendum tant et tant demandé par 45 % des Français. Quoiqu’il en soit, les arguments sur l’adoption ne manqueront pas d’aller vers l’abandon du projet, puisqu’une majorité de Français, pas fous, sont contre celle-ci.

 

Dimanche, les manifestants se sont contentés de rencontrer François Hollande en cover boy ! © La Manif

Encore faut-il que le président normal ne fasse pas l’autruche comme Bachar al Assad. Surtout si cette mobilisation devient un printemps arabe français, ce qui semble se profiler puisque les manifestants de dimanche veulent remettre le couvert, faute d’avoir été reçus. Comme ce pasteur évangélique, qui affirme que la prochaine fois, nous serons 2 ou 3 millions. En attendant, nous catholiques, outre la prière (voir www.tousenpriere.com), et même si le gouvernement de notre pays semble autiste, soyons comme Ezéchiel (Ez 2) continuons la lutte ! En avant !

 

“Fils de l’homme, tiens-toi sur tes pieds, et je te parlerai.” Et comme il me parlait, l’Esprit entra en moi et me fit tenir sur mes pied, et j’entendis celui qui me parlait. Il me dit: “Fils de l’homme, je t’envoie vers les enfants d’Israël, vers les peuples rebelles qui se sont révoltés contre moi; eux et leurs pères ont péché contre moi, même jusqu’à ce jour.

Ces fils à la face impudente et au coeur endurci, c’est vers eux que je t’envoie. Et tu leur diras: Ainsi a parlé le Seigneur Yahweh.

Pour eux, qu’ils écoutent ou n’écoutent point – car c’est une maison de rebelles – ils sauront qu’il y a eu un prophète au milieu d’eux.

Et toi, fils de l’homme, ne les crains pas et n’aie pas peur de leurs paroles, car tu es avec des char-dons et des épines, et tu habites avec des scorpions. N’aie pas peur de leurs paroles et ne redoute pas leurs faces, car c’est une maison de rebelles.

Et tu leur diras mes paroles, qu’ils écoutent ou n’écoutent pas, car ce sont des rebelles. »

 

Mariage gay : l’homme-objet

«… Elle a choisi le père en scientifique, pour ses gênes son signe astrologique, elle a fait un bébé toute seule » : avec ce projet de mariage gay, la chanson de Goldman est plus que jamais d’actualité !

Afin de mieux comprendre la démarche de ces personnes homosexuelles, je suis allé à la rencontre de quelques unes d’entre elles via Facebook.

Ainsi, Lisa*, lesbienne, veut faire un bébé toute seule… (enfin, pas tout à fait). Extraits de notre conversation. Ames sensibles, s’abstenir !

 

 

– Es-tu pour le mariage homo ?

– Oui.

Pourquoi ?

– Parce que je compte me marier avec ma copine et qu’on a tous le droit d’avoir les mêmes droits.

– Vous voulez des enfants ?

– Oui.

– Mais qui sera le donneur ?

– Je ne sais pas encore. Pourquoi ?

– Cela me pose question : comment, quand cet enfant se demandera qui est son père biologique, vous lui expliquerez la chose ?

– Oui, on lui expliquera. Et si il veut rencontrer son père, il en aura le droit !

– Alors, concrètement, ce bébé aura un papa et deux mamans ?

– Oui, c’est ça.  (A ce moment de la conversation, elle me dit qu’elle doit me laisser. Mais je poursuis tout de même…)

– J’avais une autre question, je voulais savoir si le papa serait payé pour son don de sperme ou pas ?

– Non.

Et si le papa veut voir son enfant biologique, comme par exemple en cas de divorce entre vous et l’autre maman ? Dit autrement : est-ce que le papa sera vraiment un père ou juste un donneur de sperme qui aura ‘aidé’ deux femmes à avoir un enfant ? Aura-t-il le droit par exemple de garder l’enfant le week-end de temps en temps ?

– Je ne sais pas, je n’ai pas réellement réfléchi à tout ça. C’est bon, tu as fini ton questionnaire ?

– J’aimerais bien que tu détailles un peu…

– Je ne compte pas avoir des enfants maintenant mais dans quelques années, alors j’ai le temps d’y réfléchir plus tard. Si je souhaite me marier avec la femme que j’aime c’est mon droit. Si je veux adopter des enfants et que nous ayons toutes les deux des droits sur nos enfants, c’est en étant pour cette loi que j’aurais le droit à tout ça.

– Autre question : si vous aviez le droit à la « procréation médicalement assistée », vous voudriez aussi le mariage gay ou pas ?

– Oui, moi dans tous les cas je veux me marier avec ma copine. Et je veux tomber enceinte en couchant avec le mec qui correspondra à ce que nous voulons toutes les deux. Il correspondra à nos critères.

– Sérieusement ?

– Oui, je suis sérieuse. C’est la solution la plus sûre et la plus naturelle !

– Ce sera de l’amour ?

– Non, je ne peux pas dire que ce sera faire l’amour.

– Donc finalement, tu ne lui demanderas pas d’assumer sa paternité ?

– Non.

– Et si un jour il la réclame ?

– Non, car je lui expliquerai la situation avant de faire quoi que ce soit avec lui. Et puis s’il veut vraiment le voir, cela dépendra de l’enfant.

 

* le prénom a été changé

Valaam, l’archipel des moines, ce soir à 20h40 sur KTO


 

François Lespes m’a envoyé son film il y a quelques semaines, je l’ai regardé ce matin dans le TGV. Un signe qui ne trompe pas : mon voisin de gauche suivait par-dessus mon épaule, grâce aux sous-titres de la traduction du russe vers le français… mais sans doute aussi à cause de la très grande beauté des images.

Car Valaam, l’archipel des moines, c’est avant tout un très très beau film. Dès les premières secondes, on est happé dans un autre monde : un aéroglisseur de l’ère soviétique nous emporte sur un lac gelé, dans la Russie de Saint Pétersbourg.

Qu’allons-nous trouver ? Rien de moins qu’un monastère qui renaît de ses cendres en à peine 23 ans. Et personnellement, ce film a réveillé en moi de nombreux souvenirs, me rappelant le début du renouveau orthodoxe auquel j’ai pu assister en Russie il y a déjà 20 ans, entre 1991 et 1994. (Les églises se remplissaient à vue d’oeil, les russes se mettaient des croix autour du cou, bien que n’ayant jamais pratiqué… et les orthodoxes étaient totalement décomplexés face à la chute de l’URSS !).

Je peux donc dire que dans Valaam, nous retrouvons tout ce qui fait la beauté de l’âme russe et orthodoxe. Malgré le froid, l’atmosphère de ce film est chaleureuse, et intime aussi, sans jamais tomber dans le voyeurisme, avec la simplicité et la discrétion que l’on connaît chez François Lespes. Il nous donne aussi, en filigrane, son témoignage personnel, nous racontant ce qui l’a conduit à Valaam, ce qui fait du film beaucoup plus qu’un simple documentaire : une évangélisation.

De plus, la spiritualité orthodoxe nous fait du bien à nous, occidentaux, et les quelques paroles des moines, qui se confient peu à peu, nous touchent en plein coeur. On retrouve encore cette patte propre de celui qui réalise les témoignages de conversion sur KTO, comme cette jeune fille qui sur un bateau nous explique sa metanoïa en quelques mots limpides.
Comme on aimerait qu’il y ait d’autres films de ce genre sur nos chaînes françaises !

Bref, je suis certain que ce film vous donnera envie, vous aussi, d’aller à Valaam y contempler la nature de cette si belle Russie… et peut-être, qui sait, de vous entretenir avec les moines ?
A ne pas manquer !

Correctif 27 novembre : Valaam est maintenant disponible sur Youtube