Une larme dans le TGV

 

Seule, debout sur la plateforme du TGV en attendant qu’il parte, un téléphone vissé sur l’oreille, une jeune femme essuie une larme. Rangeant ma trottinette avec les bagages, je l’entends dire en soupirant : “ce qui va être pénible, c’est la garde partagée”. Je m’adresse à Dieu : “Seigneur, fais quelque chose pour elle, s’il te plaît !”.

Je vais m’assoir à ma place, côté couloir, carré fond de wagon. Une autre place est encore libre en face de moi, côté fenêtre. Et c’est elle qui vient s’y assoir : nos deux places étaient réservées.

Le hasard avec un grand P, comme dirait un ami. Ce qui signifie pour moi : réponse favorable, il faut y aller ! Monter au créneau, intelligemment, tout en douceur. Que faire ? Lui dire un petit mot de réconfort, ce serait bien le minimum. Mais comment, Seigneur ? Je dois la laisser libre. Faire attention à ne pas divulguer son secret aux autres passagers…

Un petit message par écrit ferait bien l’affaire. Mais je n’ai pas de stylo. Saisissant mon Iphone, je tape dans le bloc-note : “Si vous me permettez, je vais prier pour vous. Peut-être que rien n’est perdu ?”. Et je lui le tends, sous le regard étonné des deux autres personnes assises à côté de nous.
“C’est pour moi ?”, me demande-t-elle, interloquée. “Oui, c’est pour vous”. Elle lit. “Puis-je taper quelque chose ?” me demande-t-elle. “Je vous en prie”. Elle me le rend. Il est écrit : “Je ne sais pas ce que vous avez compris”.

Surprise : feu rouge. Elle ne veut pas en parler. Trop douloureux, trop intime, surtout avec un inconnu. J’écris seulement : “J’ai dû mal comprendre, excusez-moi. J’ai cru vous voir pleurer et parler de garde d’enfants”. J’ajoute, pour m’en excuser : “j’ai entendu beaucoup de souffrances aujourd’hui”. Elle lit mon message et me le rend, sans dire un mot, mais elle me fait timidement oui de la tête, en me fixant droit dans les yeux, comme si elle allait éclater en sanglots. Je lui rends un sourire. C’est tout. Rien qu’un sourire.

Je vais prier pour elle, c’est sûr, et je vous invite à faire de même, chers amis internautes. Depuis Pâques, le Christ a vaincu la mort : il peut tout pour cette jeune femme dont je ne connais même pas le prénom.

NB : Trois mois plus tard, un matin dans le TGV, quelqu’un tape sur mon épaule : “Vous souvenez-vous de moi ? Je voudrais juste vous remercier pour l’attention que vous aviez eue, c’était très gentil.” Encore une nouvelle occasion d’aller plus loin !

4 réflexions sur « Une larme dans le TGV »

  1. KABIHOGO Xavérine

    Très touchant!! belle exemple de discernement et de discrétion!! je suis épaté par la manière dont l’Esprit Saint nous inspire d’utiliser ton Iphone!!!
    Je vais m’unir à tes prières ce dimanche de Miséricorde Divine!
    Xavérine

    Répondre
  2. Olivier

    Moi non plus, je ne sais pas ce que tu as compris : la garde partagée, j’y ai eu recours quand mes enfants étaient gardés par une nourrice avec d’autres enfants. Je ne vois pas le rapport avec “tant de drames qui pourraient être évités avec Jésus”.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *