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J’ai fait un rêve…

Une femme nommée Marie, spectacle de Robert Hossein à Lourdes l

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comment réagir de façon missionnaire à Golgota Picnic, en décembre prochain ?

J’ai fait un rêve, c’est celui-ci : qu’à la prochaine pièce de théâtre qui puisse être interprétée par endroit comme non respectueuse de la foi des chrétiens, nous n’allions pas manifester sur le lieu du crime de lèse-cathos, mais que nous inventions autre chose.

J’ai rêvé que nous ne nous mettions pas à genoux sur la voie publique avec ostentation, brandissant chapelets ou crucifix, exhortant péniblement l’expiation des péchés des autres.

J’ai rêvé que nous n’entonnions pas non plus des chants en latin incompréhensibles du vulgum pecus, que nous nous imposions pas comme victimes quand le metteur en scène parle de malentendu.

J’ai rêvé que nous ne nous rêvions pas en premiers chrétiens, en martyrs, ni en derniers des Mohicans dans une France pure, 100% chrétienne, comme moi, comme le Bon Dieu d’ailleurs !

J’ai rêvé aussi que ces accoutrements ne donnaient pas lieu à plus de 200 articles de presse en moins de 15 jours, jusqu’à permettre d’amalgamer, comme sur une pleine page de 20 Minutes édition nationale vendredi dernier, catholiques et salafistes avec une pincée de cendres tirées des ruines de Charly Hebdo…

J’ai rêvé que nous n’étions ni dans une posture défensive, ni de riposte soi disant ‘catholique’ à coups de bazookas, ni dans les salons beiges intransigeants, ni dans la nostalgie d’une chrétienté évanouie, mais bien en 2011, ancrés dans la réalité d’une France sécularisée et qui pourtant cherche son sauveur, plus que jamais.

J’ai enfin rêvé que nous n’allions pas sur le terrain miné de la contestation urbaine où les cars de CRS nous attendent et qu’au contraire, nous préférions la mission de rue, ouverte, à l’écoute, en dialogue, pour une annonce explicite et tout autant respectueuse de chacun.

J’ai donc rêvé d’un spectacle sur le parvis de nos cathédrales, une pièce de théâtre, un son et lumière, ou une comédie musicale comme nous en avons le secret. Même les artificiers et géniaux inventeurs du Puy-du-Fou apportaient leurs concours pour un moment lumineux, éblouissant, dont chacun se souviendrait longtemps !

J’ai rêvé alors que nos artistes, comme les Ricour, Lonsdale, Hossein, Brunor, Hartner, Grzybowski, Mallet, Riche, Pouzin et leurs amis composaient ensemble le spectacle du siècle pour témoigner de l’amour de Dieu. Qu’alors les Prémare, Plunkett, Barjot et autres se mettaient ensemble aux commandes de la communication. Qu’avec l’appui des bloggueurs Sacristains, Koztoujours, Grosjean et tous les autres, le buzz était lancé sur Internet. Et les réseaux sociaux en émoi bouillonnaient à cette annonce, même chez les encore-athées !

La Croix, Pèlerin, La Vie, Famille Chrétienne, Homme Nouveau, annonçaient les représentations, retransmises par les KTO, JDS, RCF, Radio Notre Dame et Espérance, main dans la main. On aurait dit une réponse respectant la règle des 4 « p » énoncée par l’Opus Dei au moment du Da Vinci Code : être positifs, professionnels, polis, et patients. On pouvait rajouter : à l’écoute des aspirations de nos contemporains sur Dieu, la foi, l’Eglise, la souffrance… et c’était faire « de la limonade avec du citron ». Nos contemporains en étanchaient une partie de leur soif, de leurs questions existentielles.

Prêtant main forte, les communautés nouvelles comme Aïn Karem, mais aussi les Anuncio, Jeunesse lumière, Schools of Mission ou aumôneries envoyaient des groupes de missionnaires des rues autour de ces scènes publiques pour parler avec les non-croyants. Des ‘priants’ issus des groupes de prière, encadrés par leurs aînés, proposaient d’intercéder pour ces personnes ou de recevoir leurs intentions, portées à la prière commune des chrétiens jusqu’au sommet de nos célébrations.

Et puis j’ai enfin rêvé que les évêques eux-mêmes, à la lecture du programme, donnaient leur bénédiction à cette mission d’évangélisation aussi joyeuse que prometteuse.