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Lettre ouverte au Président du CESE

Dans l’entre-deux tours de la présidentielle, en visite au CESE, François Hollande s’était ému qu’il faille atteindre 500.000 signatures pour qu’une pétition soit recevable. Il avait même proposé de baisser la barre à 100.000 !

Ironie de l’histoire : demain, le Président du CESE, Jean-Paul Delevoye, annoncera probablement l’irrecevabilité de la fantastique pétition de la Manif pour tous, qui a pourtant atteint 700.000 signatures en un temps record.

(La liste des pétitions a d’ailleurs depuis mystérieusement disparu du site du CESE… preuve qu’ils sont bien ennuyés. :-))

Par ailleurs, de même que le Palais de l’Elysée est obligé d’embaucher du personnel supplémentaire pour répondre au courier des anti-mariage pour tous, écrire au Président du CESE est une autre façon de faire entendre nos voix, pour accentuer la pression.

Voici donc une lettre ouverte au Président du CESE, que chacun peut reprendre à son compte, en lui envoyant un e-mail à l’adresse jpdelevoye@lecese.fr et en mettant en copie contact@lecese.fr. A vos claviers !

 

Monsieur le Président,

Ayant pris connaissance de vos réponses lors de l’émission « Face aux chrétiens », animée par Jean-Michel Blier, jeudi 21 février, en présence de Romain Mazenod (RCF), Louis Daufresne (Radio Notre-Dame) et Mathieu Castagnet (La Croix), je prends la peine de vous écrire.

Sauf erreur de retranscription, un point de vos propos m’a beaucoup étonné :

”La pétition demande que le CESE se prononce pour ou contre la loi. Constitutionnellement, c’est impossible. C’est donc irrecevable sur le fond.”

Cela est tout à fait inexact. La pétition que j’ai signée ainsi que 694.428 Français majeurs mentionnait : “Je demande son avis sur le projet de loi ouvrant « Le mariage aux couples de personnes de même sexe et son contenu »”.

Il n’est donc pas demandé au CESE de se prononcer pour ou contre, mais de donner son avis. La nuance est importante.

Ceci est confirmé dans l’article 69 de la Constitution du 4 octobre 1958, qui précise : “Le Conseil économique, social et environnemental, saisi par le Gouvernement, donne son avis sur les projets de loi, d’ordonnance ou de décret ainsi que sur les propositions de lois qui lui sont soumis. Un membre du Conseil économique, social et environnemental peut être désigné par celui-ci pour exposer devant les assemblées parlementaires l’avis du Conseil sur les projets ou propositions qui lui ont été soumis. Le Conseil économique, social et environnemental peut être saisi par voie de pétition dans les conditions fixées par une loi organique. Après examen de la pétition, il fait connaître au Gouvernement et au Parlement les suites qu’il propose d’y donner.”

Ne serait-il pas plus prudent de ne pas balayer d’un revers de main, comme vous semblez le faire en jouant sur les mots pour créer une pseudo irrecevabilité juridique, les 700 000 pétitions qui vous ont été adressées, et qui ont été rassemblées en un temps record, c’est à dire trois semaines ?

Comme vous le savez, c’est la première fois en France que des citoyens, pacifiquement, saisissent le CESE en aussi grand nombre. L’ignorer serait pour le moins délicat, et nous nous poserions alors la triple question du rôle réel du CESE, de la pertinence de son coût de fonctionnement élevé par temps de crise, et du bien fondé de son financement par nos impôts.

En vous écrivant, nous osons espérer que la démocratie ne sera pas une nouvelle fois bafouée sur l’autel de l’idéologie du moment, qui, comme toute mode, ne fait que passer…

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de ma respectueuse considération.

Jean-Baptiste Maillard

 

 

1 million de manifestants : comme un parfum de révolution !


Il s’est passé quelque chose dimanche. Le Président, lui, le sait. Ses Renseignements généraux l’ont même dit aux organisateurs de la Manif pour tous : « c’est la plus grande manif depuis mai 68 ». Mais, pour gagner la bataille de l’opinion, les chiffres viennent encore d’être révisés à la baisse allant jusqu’à faire dire, hier dans l’Express, au directeur du renseignement de la Préfecture de Police de Paris qu’ « aucune précision sur les modalités techniques de comptage mises en oeuvre par le comité d’organisation pour aboutir à leur propre estimation n’a, à ce jour, été fournie ». Ce qui est faux, puisque le général Dary, ancien gouverneur militaire de Paris, a expliqué mercredi matin en conférence de presse les 4 différentes méthodes qui permettent d’expliquer ce chiffre ! (Voir aussi cette vidéo déjà vue 90.000 fois : la vérité sur le nombre de manifestants).

On est bien évidemment ici devant une contre-offensive du pouvoir, qui donne d’ailleurs de nombreux signes d’inquiétude en termes de démocratie. Car dimanche, à 18h15, après les discours, la fin du cortège de Denfert-Rochereau (l’un des trois) était encore au niveau de la station de métro Pasteur. L’avenue de Suffren était encore remplie à ras bord de manifestants, alors que sur le Champ de Mars, tout le monde pensait que c’était terminé.

Loin de l’immense foule des photos aériennes, qui a depuis longtemps quitté le Champ de Mars, loin des paresseux comptages de la Police, mes photos des milliers de manifestants, ici à 18h, qui arriveront bien après 19h au pied de la Tour Eiffel. © P. Fagniez

Avec des amis, nous avons remonté tout ce cortège, pour les encourager à se faire compter… En fin de cortège, sous la pluie, ils piétinaient, mais ils restaient plus déterminés que jamais. C’était très impressionnant. En leur annonçant le chiffre de 800.000 manifestants donné quelque temps plutôt par les organisateurs, leur regard s’illuminait, c’était magnifique !

Le témoignage de deux CRS (véridique)

Et pourtant, 800.000, ce n’était pas encore le chiffre définitif. Interrogeant alors deux CRS en faction, le premier me dit « j’étais sur la manif de 1984, c’était du même ordre ». Je lui réponds : « mais alors pourquoi ce chiffre de 340.000 donné par la Préfecture ? ». Il me dit : « vous croyez quoi ? c’est la police de votre président ! ».  « Sérieusement ? ». « Sérieusement. » Et d’ajouter : « ils n’ont dû compter que ce cortège. ». Son camarade acquiesce et ajoute : « Je n’étais pas là en 84, mais depuis que je suis CRS, je n’ai jamais vu une manif d’une telle densité. »

Il faut raconter aussi que vers 15h30, soit 4 heures avant la fin de la manifestation, un SMS tombait sur le portables de plusieurs élus UMP  présents sur le Champ de Mars. On pouvait y lire « 342.000 ». Le chiffre ne changera pas. Pourquoi ?

Ce serait aussi difficile de mettre en doute la sincérité des organisateurs. Un peu avant 17h, ils discutaient entre eux au carré VIP, bien embêtés de ne pas voir pu compter tous les manifestants au moment d’annoncer les premières estimations…

Notons que dans la soirée, il y aura aussi ce CMS annonçant 1,3 million selon la Gendarmerie, mais dont la source est quasi impossible à vérifier, sauf si elle se… manifeste !

A gauche, avec l'écharpe rouge, Jean-Marc, maire et homosexuel contre le projet (voir Homovox) © La Manif pour tous

Pour ma part, dès le début de la manif, j’ai trouvé que la mobilisation était exceptionnelle. Outre de nombreux élus, maires ou députés, anciens ministres, nous avons vu des jeunes descendre des immeubles, allumer des fumigènes comme un soir de match de foot (ils avaient peut-être voulu aller voir PSG-Ajaccio, avancé quelques jours plus tôt par la Préfecture !).

Sous nos yeux, quelques jeunes descendent des immeubles et nous rejoignent...

Et en vidéo :

 

 

Mais le plus ‘manifeste’ reste bien ce Champ-de-Mars, qui se remplissait au fur et à mesure qu’il se vidait, comme l’a dit Koz sur Twitter !

 

 

 

Quoi qu’il en soit, la manif pour tous est déjà une incroyable victoire médiatique. Malgré la contre-offensive, comme cette dépublication des JT de France 2. L’essai sera-t-il transformé pour devenir une victoire politique ? La présence de personnalités comme Simone Veil à la manif ou, tout récemment, le ralliement de députés de l’actuelle majorité comme Jérôme Lambert sont des signes très positifs.

Pourquoi un tel succès ?

Plusieurs facteurs : d’abord, cette mobilisation a surfé sur les erreurs politiques du gouvernement et de François Hollande, dont la première a été de ne pas passer le texte en catimini pendant les vacances d’été (et c’est tant mieux). En particulier, la polémique sur l’enseignement catholique a produit l’ « effet Peillon », que nous connaissons bien pour voir considérablement grossi les troupes une semaine avant. Merci à lui.

Un autre facteur a été Internet, comme pour le printemps arabe : une mobilisation sans précédent sur Facebook et les réseaux sociaux, mais aussi avec une floraison de sites web : on ne compte plus tous ceux consacrés à la mobilisation depuis septembre et d’autres arrivent encore… Avec aussi cette capacité du réseau des réseaux de mettre les gens en relation, donnant par exemple, d’après Le Figaro, ce défilé de Mariannes qui défendent le Code Civil et qui monteront sur le podium…

L’un des derniers nés de la mobilisation online est aussi Homovox, « la voix des homos », qui ajoute chaque jour ou presque, depuis son ouverture, de nouveaux témoignages d’homosexuels opposés au projet de loi.

Plusieurs d’entre eux, du reste, ont battu le pavé des salles de conférence dans tout le pays, particulièrement Philippe Arino, préparant le terrain, mobilisant pour la manif de dimanche. Aujourd’hui, ils sont invités sur les plateaux télés (BFMTV, etc.) ou écrivent des tribunes comme celle de Jean-Pier sur le site du Nouvel Obs. N’oublions pas non plus, que ce succès est aussi dû, en grande partie, à la personnalité de Frigide Barjot, figure emblématique du collectif  (n’en déplaise à certains : j’avais dû prendre sa défense sur ce blog le mois dernier). Son double charisme s’est révélé dimanche, pour le public comme les différentes autorités : celui de pouvoir à la fois franchir facilement le mur médiatique, d’une part, et d’autre part de savoir faire l’unité autour d’un même combat, ce qui n’est pas donné à tout le monde. On précisera ici qu’elle a été « grand prince » d’être d’accord pour que Civitas, qui l’avait attaquée pendant plusieurs semaines, défile en fin de la Manif pour tous, quand la Préfecture a annoncé aux organisateurs, deux jours avant le jour J, que la branche armée de Saint Nicolas du Chardonnay était considérée comme faisant partie du cortège !

Au final, loin de ceux qui voudraient nous ringardiser, la manifestation de dimanche est un signe de renouveau joyeux, serein pour tout notre pays. C’est un réveil du bon sens chez nos concitoyens, nos élus, y compris du fond du pays (j’ai défilé avec le maire d’une petite commune de l’Aveyron, un député et un ancien-ministre, sans l’avoir voulu !).

C’est aussi et surtout un mouvement de masse contre les consciences aseptisées par une idéologie rampante, inhumaine, qui veut que tout ce vaut, que rien n’est mauvais pour l’homme, et pire, que le meilleur des mondes est proche avec ce “progrès de civilisation”.

Et maintenant ?

La manif pour tous a plusieurs tours dans son sac. Elle attend la réponse du président suite à sa demande d’être reçue à l’Elysée pour lui expliquer ses (nombreux) arguments. Elle refuse dors et déjà de payer la facture de la pelouse ! D’ailleurs, pourquoi la Préfecture n’a-t-elle pas autorisé la manif à prendre le parcours Porte Maillot-Concorde, comme initialement demandé ? Peur que nous prenions l’Assemblée nationale, peut-être ? 🙂

Le plus fou, c’est que depuis dimanche, je n’ai pas l’impression que la mobilisation se soit essoufflée : au contraire, elle grandit : rien que ces deux derniers jours, on m’a demandé mon avis sur trois ou quatre nouveaux projets ! D’ailleurs, plusieurs « bourdes » mettent inexorablement de l’huile sur le feu et alimentent la combustion : celle Valls affirmant que recevoir les organisateurs d’une manif réunissant au bas mots 340.000 personnes n’était pas « au niveau » de François Hollande, ce qui n’est pas forcément faux, on sait recevoir qui on peut ! Ou celle de Delanoë reconnaissant le succès de la manif en réclamant 1 million d’herbes, une par personne, Frigide Barjot invitant avec malice les manifestants à revenir replanter !

Sans oublier les sorties de la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem qu’on ne compte malheureusement plus, précisant tantôt au micro de France info qu’il y avait beaucoup de religions dans le cortège et qu’elles n’avaient pas voix au chapitre dans une République laïque, ou encore, tout récemment, réclamant la mise en place d’une censure sur Twitter et les réseaux sociaux, ceux-ci pouvant porter atteinte aux jeunes (c’est le nouvel effet Najat !). D’ailleurs, sur un autre sujet, elle appelle à une contre-offensive car le bon référencement de sites anti-avortement lui fait peur ! Entrons-nous dans un Etat totalitaire ? A noter, tout de même, les excellentes réponses de Pierre-Hervé Grosjean à son encontre, dans l’émission Mots-croisés.

 

Et Christiane Taubira ?

Elle se crispe, bien sûr, avec un aplomb plombé par la manif ! Et peu importe qu’il s’agisse d’un projet de loi inhumain mis en place sur le dos des enfants, puisque nous allons vers la fabrication industrielle d’enfants adoptés pour le besoin des couples homosexuels… Lesquels adoptés, aujourd’hui, nous supplient de ne pas légiférer, avec le soutien des professionnels de l’enfance.

Et François Hollande ?

Un dessin de Tesson qui circule largement sur Facebook...

Stoïque, hier il perdait encore 2 points d’opinion favorable (25%) et gagnait 5 points d’opinions défavorables (64%). Il lui faut sortir de sa coquille idéologique comme un papillon sort de sa chrysalide, revêtir ses ailes, ses habits de président – c’est à dire de celui qui modère – et trouver une porte de sortie.

Qu’il s’agisse de la suppression pur et simple du projet de loi, d’un amendement “union civile” ou d’un référendum tant et tant demandé par 45 % des Français. Quoiqu’il en soit, les arguments sur l’adoption ne manqueront pas d’aller vers l’abandon du projet, puisqu’une majorité de Français, pas fous, sont contre celle-ci.

 

Dimanche, les manifestants se sont contentés de rencontrer François Hollande en cover boy ! © La Manif

Encore faut-il que le président normal ne fasse pas l’autruche comme Bachar al Assad. Surtout si cette mobilisation devient un printemps arabe français, ce qui semble se profiler puisque les manifestants de dimanche veulent remettre le couvert, faute d’avoir été reçus. Comme ce pasteur évangélique, qui affirme que la prochaine fois, nous serons 2 ou 3 millions. En attendant, nous catholiques, outre la prière (voir www.tousenpriere.com), et même si le gouvernement de notre pays semble autiste, soyons comme Ezéchiel (Ez 2) continuons la lutte ! En avant !

 

“Fils de l’homme, tiens-toi sur tes pieds, et je te parlerai.” Et comme il me parlait, l’Esprit entra en moi et me fit tenir sur mes pied, et j’entendis celui qui me parlait. Il me dit: “Fils de l’homme, je t’envoie vers les enfants d’Israël, vers les peuples rebelles qui se sont révoltés contre moi; eux et leurs pères ont péché contre moi, même jusqu’à ce jour.

Ces fils à la face impudente et au coeur endurci, c’est vers eux que je t’envoie. Et tu leur diras: Ainsi a parlé le Seigneur Yahweh.

Pour eux, qu’ils écoutent ou n’écoutent point – car c’est une maison de rebelles – ils sauront qu’il y a eu un prophète au milieu d’eux.

Et toi, fils de l’homme, ne les crains pas et n’aie pas peur de leurs paroles, car tu es avec des char-dons et des épines, et tu habites avec des scorpions. N’aie pas peur de leurs paroles et ne redoute pas leurs faces, car c’est une maison de rebelles.

Et tu leur diras mes paroles, qu’ils écoutent ou n’écoutent pas, car ce sont des rebelles. »

 

Ce que j’ai dit à François Hollande, la veille de la primaire

On le dit sympathique, jovial, même. D’après L’Express, « quatre enfants dont trois militants, un matelas en mousse et une couette bas de gamme dans sa permanence de Corrèze, des collections de France Football de quand il était petit et une conviction que ‘Dieu n’existe pas, plutôt le contraire’ ».

C’est cet homme que j’ai croisé, la veille du premier tour des primaires, gare de l’Est à Paris. Nous prenions le même train pour Nancy, lui pour son dernier meeting avant le premier tour des primaires, moi pour une conférence sur le thème « Comment annoncer le Christ sur Internet ?,  à partir de mon nouveau livre Dieu et Internet (1).

Il était donc là, seul, au kiosque du hall de gare, achetant tranquillement son canard préféré, tel un français normal, à l’allure de chef d’entreprise, vêtu d’un impeccable costume bleu marine, chaussures reluisantes aux pieds, scrutant néanmoins par dessus ses lunettes les titres des journaux de ce jour ô combien crucial pour lui-même et notre destinée toute entière… Quelle vocation que celle de mêler sa vie au destin d’un pays !

Mon sang n’a fait qu’un tour : « il faut lui dire quelque chose, pour faire avancer les choses ». Lui, auteur d’un livre intitulé ‘Un destin pour la France’, lui, probable vainqueur des primaires, lui, présidentiable, futur challenger de Nicolas Sarkozy, voire possible candidat élu en 2012… Sur ces hypothèses, je me lance vers lui :

–       Bonjour, Monsieur Hollande !
–       Bonjour, me répond-il chaleureusement
–       Je partage un certain nombre de vos idées, j’aime ce que vous faites, mais malheureusement je ne pourrai pas voter pour vous demain…

Intrigué, il attend la suite.

–       Oui, malheureusement, vous n’êtes pas contre l’avortement, lui dis-je.

Surpris, il me serre la main avec un grand sourire. J’ajoute :

–       Mais je souhaite bon courage pour demain !
–       Merci, me répond-il encore, sur un ton jovial.

Nous nous quittons bons amis, si l’on peut dire. Quelle ne fut pas ma surprise, le lendemain soir, de découvrir dans son discours l’expression habituelle « partager un certain nombre de mes idées » !

Quand Paris Match titre « la victoire de l’homme tranquille », ou Le Point « est-il si mou ? », on se demande bien ce que cette « sagesse » du candidat autoproclamé « normal » peut bien cacher. Dans la biographie que le journaliste Serge Raffy vient de publier chez Fayard (2), un trait de caractère de François Hollande apparaît : « sa jovialité dissimulerait au fond une perception si ce n’est pessimiste, du moins fataliste, de l’âme humaine » (3).

En le rencontrant, j’ai regretté, un instant, de ne pas avoir avec moi un exemplaire de mon premier livre, Dieu est de retour(4) : je lui aurais volontiers dédicacé cet essai, qui est, je m’en confesse, une bonne nouvelle en soi.

De même que l’humanité toute entière attend la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu, la France n’a-t-elle pas surtout besoin du retour de l’espérance ?

 

(1) Dieu et Internet, 40 questions pour mettre le feu au web, Editions des Béatitudes, octobre 2011
(2) Serge Raffy, François Hollande, itinéraire secret, Fayard, octobre 2011
(3) La Croix, 18 octobre 2011
(4) Dieu est de retour, la nouvelle évangélisation de la France, Editions de L’œuvre, mai 2009